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samedi 28 février 2009

journalisme : l'intention derrière la médiation de l'information ; et d'autres considérations (notamment le web2.0).

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Il est 2 h55 : insomnie. Et donc, comme je ne sais pas quoi faire, je me décide à écrire un nouveau billet, malgré la promesse que je m'étais faite de ne plus en écrire avant les épreuves écrites.


C'est parce que j'ai repensé aux médias et à la nécessité de former les jeunes à l'esprit critique. J'ai d'ailleurs repensé aussi aux blogs en tant que nouveau moyen d'expression, mais pour cette nuit, j'ai choisi de me pencher sur le premier sujet.

Comme ma vie privée n'intéresse que moi, j'arrête là mes considérations autobiographiques oiseuses, et je vous livre l'idée qui m'a traversé la tête :
elle se rattache à une discussion que j'ai eu sur un forum php il n'y a pas longtemps, à propos du JdR dans les médias ( ceux qui savent que signifie le sigle JdR sont des bienheureux. Les autres aussi, car ils n'ont pas besoin de connaître ce sigle pour comprendre la suite. Au reste j'imagine qu'ils sont relativement peu nombreux, je ne vous ferais donc pas l'affront de l'expliquer. )

Cette idée concerne l'instrumentalisation des médias aux fins d'influencer l'opinion des masses.
Je me suis dit que tout journaliste ayant ses propres opinions et cherchant plus ou moins à les faire prévaloir ( que ce soit de manière consciente - intentionnelle - ou inconsciente ) instrumentalise lui-même son moyen de médiation ( le journal dans lequel il écrit, la TV ou la radio, ... encore que pour la TV, les contenus et programmes des émissions étant rigoureusement contrôlés, ce doit être davantage difficile, mais cette "auto-instrumentalisation", n'est sans doute pas nulle pour autant..! ).

Mais j'étais, jusqu'à présent toujours dans l'idée que cette action d'influence ( je préfère ce terme à "manipulation", ce serait exagéré d'en parler - d'ailleurs, la notion d'influence est bien assez grave comme cela lorsqu'il s'agit de médiation de l'information - je ne parle pas d'influence littéraire ou artistique, qui est une bonne chose, mais d'influence informationnelle sur les opinions - ! )
Et je sentais qu'il y avait quelque chose de pourri dans cette idée : il doit bien y avoir quelques journalistes qui ont une éthique et une honnêteté intellectuelle suffisante pour ne pas vouloir influencer leurs lecteurs/auditeurs.
Mais cependant eux aussi ont des opinions qui doivent nécessairement teinter leur discours, quel qu'il soit, aussi désengagé et impartial soit-il...

Et là, bing : hier soir, l'idée m'est venue de rapprocher cette idée d'une des théories qu'on a mentionnées en cours ( avec M. Pascal Duplessis ) en sciences de l'info-com :
l'Ecole de PAlo-Alto qui pense que la réalité est resoncstruite mentalement par chacun. Chacun le perçoit donc d'une manière qui lui est propre. Et c'est exactement ça que recouvrait en fait mon idée, sans que j'en aie conscience :

En effet, un journaliste ne perçoit la réalité que de manière nécessairement subjective, d'après ses propres conceptions et ses reconstructions mentales. D'où le fait que, même de manière non-intentionnelle ou inconsciente, un journaliste ne sera jamais totalement impartial ; il y aura toujours un engagement plus ou moins profond, plus ou moins conscient, plus ou moins aiguë... Même avec la meilleure honnêteté du monde, même un journaliste de bonne foi va insérer, peut-être même à son insu, ses opinions dans ses articles ( ou ses émissions ), car il ne peut rendre compte de la réalité que d'après la manière dont il la voit et la perçoit...

voilà : une petite idée toute simple ( quand on connaît les SIC ), et beaucoup de bruits pour rien ( ou pour pas grand'chose, soyons indulgents envers moi ! ) mais j'avais envie d'en parler.



Je profite de ce billet pour revenir sur un autre sujet, concernant un article de blOgOnOisettes, posté hier :
je m'étais déjà exprimé, en des termes assez vindicatifs, sur la notion de web2.0, sur mon autre blog, je n'en pense pas moins aujourd'hui. Je suis toujours convaincu que ce concept de web2.0, n'est qu'une vaste plaisanterie orchestrée par quelques éditeurs pséialisés ( et comme par hasard américains, ceux qui sont les plus doués pour inventer des combines permettant de gagner des sous ! ) afin de vendre des bouquins, concept qui a ensuite été récupéré par une tripotée d'internautes qui trouvait ça "trop d'la balle", de toute modernitude, et que ça fait bien plaisir de participer à des sites collaboratifs et/ou de réseautage social qui sont trop tendance et à la pointe du progrès technologique.

Là, je me dois de signaler que je nie pas toutes les innovations récentes telles que les SGC collaboratifs ou la technologie RSS. Non, je suis parfaitement d'accord pour dire qu'il s'agit de grandes avancées du Net.

Ce que je rejette, c'est un concept dont personne ne connaît les caractérisations ( chacun ayant sa petite définition personnelle de ce qu'est le web2.0 ) et dont on aime se gargariser pour se dire qu'on est vraiment à la pointe. Cela fait des années que j'utilise Internet pour surfer sur le web. J'ai vu pas mal de sites et des choses intéressantes, j'ai constaté moi-même que certains usages avaient évolué. Ca ne justifie pas qu'on nous rebattent les oreilles avec une soi-disant "révolution planétaire du web".

Quand le web sémantique aura émerger, on pourraz reparler de cette histoire de web2.0. D'ici là, j'estime qu'on n'en est encore qu'au web1.5. Et encore.

Evidemment, je n'irais pas jusqu'à m'exprimer ainsi dans une copie de STD ( il faut savoir nuancer ses propos, surtout si on veut ne pas être recalé trop vite - quoique je pense que si on peut justifier de son avis, il est tout-à-fait possible de l'émettre, à condition de tomber sur un correcteur ouvert d'esprit, c'est un risque que je préfère ne pas courir ), mais ça n'en reste pas moins mon avis sur la chose.
Je le partage donc. Il est 3 h 43 ( faut-il préciser "du matin" ? ) , maintenant. Bonne journée à tous !
On se retrouvera quand j'aurais récupéré ma nuit blanche.

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lundi 9 février 2009

dernières brèves avant les écrits (3) : Wiki contre SPIP : systèmes de gestion de contenus ; et métadonnées

Eh bien, en réalité, ces deux sujets sont aussi éloignés l'un de l'autre que la famille des arthropodes et celle des lamellibranches, c'est dire !
Ils font donc tous deux partie de l'espèce des mollusques ( euh... je veux dire, de l'informatique ! ), mais ils sont clairement différents, même si les systèmes de gestion de contenus utilisent évidemment des métadonnées.

D'après wikipedia :

Un système de gestion de contenus ou SGC ((en) Content Management Systems ou CMS) est une famille de logiciels destinés à la conception et à la mise à jour dynamique de site web ou d'application multimédia. Ils partagent les fonctionnalités suivantes :

  • Ils permettent à plusieurs individus de travailler sur un même document ;
  • Ils fournissent une chaîne de publication ( workflow )offrant par exemple la possibilité de mettre en ligne le contenu des documents ;
  • Ils permettent de séparer les opérations de gestion de la forme et du contenu ;
  • Ils permettent de structurer le contenu (utilisation de FAQ, de documents, de blogs, de forums de discussion, etc.) ;
  • Certains SGC incluent la gestion de versions.

Les SGC permettent de réaliser la gestion de contenu dans l'entreprise, il s'agit du ECM.

Après cette brillante définition, mon problème était de me demander si, tout comme SPIP ( j'y reviendrais plus tard ), le système wiki était un SGC... Apparemment, il s'avère que non, mais ce n'est pas certain - pas à 100% en tout cas - affaire à suivre, donc.

En attendant, quelques liens pour en apprendre plus sur les SGC :
  • pour ceux qui ont trop mal à la tête ce soir, le dicodunet est fait pour VOUS !


SPIP ( Système de publication pour l'Internet partagé - certains préfèrent dire Participatif ) est le SGC le plus populaire en France et dans les pays francophones ( plus de 500.000 sites utilisent le SPIP ! )

voici donc ( je vous gâte vraiment, ce soir ! ) une série de liens sur le SPIP, à commencer

Valà, valà : bonne lecture, on se retrouve après les examens !
Pour vous faire patienter, et en bonus (!), une vidéo sur les métadonnées à propos des photos :



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dernières brèves avant les écrits (2) : Fabrice Colin et Fantasy - suite et fin. Bernard Werber...

Oui, bon, je parlais de brèves, j'ai été obligé d'éditer deux fois le billet précédent pour le compléter, et je n'ai même pas encore terminé..! -hum...- Mais bon, ça va me détendre un peu des annales de rapports de jury, donc : continuons. Je vais commencer par vous offrir un second bonus ( oui, le premier était une critique d'un livre de Fabrice Colin, suivez donc un peu, encore une fois, lol ;-) ! )
Donc, voici un groupe de liens qui vous permettra d'en savoir plus sur ce "genre littéraire marginal" qu'est la fantasy ( "genre marginal" prffffffhéhéhé !
Quand on a entendu à la radio, il y a quelques jours, que ça représentait plus de 30% des ventes des librairies, on aurait envie de dire deux ou trois mots aux universitaires et à leur système de classement ! )

Bref, passons !
Voici donc ces liens pour votre culture personnelle ( et accessoirement de bonnes pertes de temps à les lire, parce que certains, une fois qu'ils ont commencé, ne peuvent plus les lâcher ! )

  • quelques blogs et sites amateurs ou spécialisés, passionnés, d'actus, etc...
  • sites de R2F2RENCE !!
    • Elbakin ;
    • forums de Khimaira, la revue de référence des littératures de l'Imaginaire ! ( je ne suis pas encore inscrit dessus, mais je sens que cette lacune ne va pas durer encore très longtemps..! )
Enfin, pour le dernier site de référence, j'en profite pour vous rediriger vers une critique que j'ai écrite récemment sur l'un des derniers livres de Bernard Werber : Paradis sur Mesure.
Il s'agit des Sentiers de l'Imaginaire.

Après cela, vous pourrez vous attaquer avec sérénité à n'importe quel ouvrage de fantasy, et, surtout, apprécier Fabrice Colin, tout autant que les étudiants-docs de ma promo Gaugenard


Et à propos de la low-fantasy, petit retour en arrière :

Snorri vient de poster :
Euh..... la high-fantasy, c'est quand les persos peuvent voler. C'est pour ça que ça se passe en altitude.

Et la low-fantasy, ben, c'est plus terre à terre.
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ok, je retourne à mes rétroclones...




A propos de Fabrice Colin, on en parle aussi ailleurs... et au-delà !




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dernières brèves avant les écrits ! métadonnées, Fabrice colin, genres littéraires "marginaux", systèmes de gestion de contenus

Et voilà : dans moins de trois semaines, c'est les écrits. Mais ce soir, je quitte les annales de rapports de jury ( merci le C.R.D. !! ) pour retrouver quelques brèves ( ou articles plus longs..! ), certaines d'actualité info-documentaire, d'autres littéraires, ou d'archive, ou info-doc tout court.

En premier lieu, petite réflexion sur notre rencontre il y a une semaine ( presque ) avec Fabrice Colin : il ne s'agira pas d'un compte-rendu, ni d'une biographie de l'auteur, mais simplement d'un petit apport sur l'un des points soulevés dans la discussion avec lui :
les genres et sous-genres de la Fantasy/S-F. Ce n'est pas le seul sujet qui a été abordé, et l'on a, entre autres, parlé des aspects économiques du métier ( oui, parce qu'on peut faire les hypocrites et dire que l'argent n'est pas le plus important dans un métier d'art, il n'en reste pas moins que la plupart des auteurs espèrent être tôt ou tard connus, et reconnus, afin de pouvoir vivre de leur plume. D'ailleurs, la plupart préfèrent être reconnus tôt, plutôt que tard, mais revenons au sujet, et arrêtez de vous disperser, je vous prie. )

De mémoire, donc, Fabrice Colin définissait le Fantastique comme un genre dans lequel le paranormal et l'illogique fait irruption dans la trame de la réalité, sans être expliqué(e)s. Ce sont souvent des histoires qui jouent sur la peur ( survival-horror, littérature d'épouvante, ... ),
la Fantasy, c'est un genre où la magie fait partie intégrante de la réalité, et dans lequel ses mécanismes sont expliqués, enfin, la science-fiction se déroule dans un futur plus ou moins proche (ou lointain ) dans lequel des notions et un lexique ( pseudo-)scientifique expliquent comment fonctionnent les machines et appreils utilisés au cours d'aventures plus ou moins intenses.
Comme disait, Terry PRATCHETT, "la science-fiction, c'est la fantasy... avec des boulons !"


La science-fiction, c'est la fantasy avec des boulons ?

Oui, mais... problème : toutes les oeuvres de science-fiction ne sont pas "pseudo-scientifico-technologique" : Dans le cycle principal de Frank HERBERT ( Cycle de Dune ), certains appareils technologiques sont bien mentionnés, ici ou là ( le récupérateur des eaux corporels usés au tout début du tome 2, par exemple ! ) mais ils ne représentent qu'un place minime dans l'oeuvre qui est avant tout une fiction politique.
C'est encore plus flagrant dans les oeuvres de Philip K. DICK, qui se préoccupe plus de problématiques métaphysiques ou ontologiques que de technologie et de science : les personnages qu'il décrit se débattent dans un monde qui leur échappe, - ou pire les oppresse, alors que leur perception du réel est, au mieux trompée par des apparences, au pire manipulée par des forces invisibles, inaccessibles ou mystiques.

Que dire encore du Cycle d'Hypérion de Dan SIMMONS : si les personnages voyagent dans un vaisseau spatial, on se préoccupe davantage de leur passé et de leur vie sociale et affective, qui influence leur psychologie et leur comportement présent, que des technologies spatiales...
Que dire enfin d'un H.P. Lovecraft, qui, s'il écrit principalement dans le registre de l'horreur-fantastique ( dans un style tellement talentueux et halluciné que vous n'arriverez plus à dormir la nuit, une fois l'avoir lu ! - vous pouvez aimer ou détester, mais vous ne pourrez pas rester indifférent ! ), a pris en compte des modèles de physiciens dans ses histoires, et dont l'univers prend place dans un système astronomique complexe issu des dernières découvertes scientifiques de l'entre-deux guerres ( la plupart des puissances indicibles habitent dans les espaces entre les espaces, c'est-à-dire entre les galaxies ! ; se référer notamment à la nouvelle " La Couleur tombée du ciel (The Colour out of Space, 1927) ") ?

On peut également évoquer certains sous-genres de la S-F qui se rapproche plus de la sociologie ou de la fiction politique, que scientifique et technologique : l'uchronie ( un événement du passé a été modifié, et l'on va donc imaginer comment serait notre présent et notre futur en conséquence ), l'utopie, l'anticipation sociologique, ...

Il reste bien un certain Isaac ASIMOV, qui, me semble t-il ( ! ) a écrit de nombreuses histoires de robots, ou sur la robotique, mais s'il s'impose comme l'une des figures majeures de la S-F, il n'en est pas l'unique représentant !
A cela peut-on aussi ajouter quelque précurseur du courant cyberpunk : l'écrivain William Gibson, et plus particulièrement de son roman Neuromancien (1984)...



La fantasy et ses sous-genres : des classifications controversées

J'ai récemment participé sur Casus-NO, un forum de jeux de rôles, à une discussion sur la low-fantasy.
Discussion intéressante, dont il est ressorti que :
Meta a écrit:
Tout ça pour dire que le terme low/high fantasy a été créé assez récemment, ce qui signifie qu'on peut encore le définir comme on l'entend au fond, tant qu'un consensus ne s'est pas déterminé autour du terme, et ce de façon arbitraire, par commodité de distinction/reconnaissance.

Ce qui ne va pas m'empêcher d'entrer plus avant dans le détail.
On retiendra donc que :

  • des composantes de fantasy classiques (races , magie etc ...) mais sans que la magie soit omnipresente,
  • On s'est demandé si le fameux Seigneur des Anneaux de Tolkien entrait dans cette catégorie,
  • c'est "un monde médiéval, différent du notre, mais très réaliste, juste relevé de quelques touche de magie / de féérie."
  • et surtout un univers où il n'y a pas une tour de sorcier dans chaque village, où il n'y a pas de boutiques d'objets magiques, ou chaque objet magique est rare et unique...
  • Un certain Philippe Tromeur a déclaré que "Pour ma part, j'évite d'employer des anglicismes, mais j'ai toujours interprété la "low-fantasy" comme une absence (ou extrême rareté) de créatures magiques et de lanceurs de sorts. Un peu comme l'antiquité tardive fantasmée au moyen-âge (le mythe arthurien, Beowulf, etc.)."
  • Un univers low-fantasy ça peut être un univers où les composantes du med-fan sont moins présentes (la magie, les elfes, les dragons...) que dans les univers plus classiques.
  • Ça peut aussi impliquer une notion de puissance de ces composantes, par exemple des elfes qui ne vivent pas des millénaires, des dragons qui relèvent plus de la bête sauvage que du sage à écailles volant, et une magie trouvant vite ses limites...
  • Un non moins certain Meta a précisé que "Pendragon en mode Chrétien de Troyes
    Le trône de fer ( de George Martin, pour ceux qui ne connaitraient pas ! ) sont des exemples de Low Fantasy." et s'est interrogé sur le cas de "Conan".
  • Harry Potter c'est spécial, c'est un peu Ars Magica de nos jours avec une magie moins subtile. Docteur Green
Je vous passe sept pages de discussions ( en deux jours, je crois que c'est une sorte de record forumesque ! ) et j'en arrive à quelques considérations qui peuvent faire avancer notre réflexion sur le sujet :

edophoenix a écrit:
AAAAAAA !!! Les fous ! Je m'absente deux jours de ce thread, je reviens, et il y a 6 pages de plus !! Choqué !
( mais chez quels sortes de branques suis-je donc tombé ??! )



Philippe Tromeur a écrit:
Je crois que c'est dans le Que sais-je ? consacré à la SF que j'ai trouvé les définitions qui sont à-peu-près celles-ci :
- dans la science-fiction, on ne trouve que des événements plausibles par rapport aux règles du monde
- dans le fantastique, un/des événément(s) impossible(s) mettent à mal les règles du monde (généralement c'est cette "rupture" qui est au coeur du récit, notamment dans le cadre de nouvelles)
- dans le merveillleux, ce qui est possible / plausible est redéfini : le monde est géré par des règles différentes du nôtre


Maarant, c'est, avec d'autres mots, ce que nous disait l'autre jour Fabrice Colin, lors de notre rencontre organisée par la formation...


Nolendur a écrit:
Une petite remarque en passant, juste pour sortir du cadre de nos réflexions personnelles CasusNOiennes :

Je ne sais pas si j'adhère à ce point de vue, mais quand on recherche un peu sur le net, on s'apperçoit que l'écrasante majorité des gens qui expriment un point de vue sur la différence entre high et low fantasy considèrent que la différence tient en l'existence ou non d'une lutte entre le Bien Légitime et le Mal Ultime.

En fait, la tendance est de définir la High Fantasy comme le récit d'une lutte entre le Bien et le Mal dans un univers imaginaire imprégnée de magie, et de mettre dans la Low Fantasy tout ce qui n'est pas de la High Fantasy. La Low Fantasy se caractérise alors souvent comme un genre "Fantasy" dans lequel les héros on des moralités "en nuances de gris".

C'est assez loin de l'axe de réflexion que l'on développe sur ce thread depuis le début.




J'aime bien, c'est un point de vue original Trop content enfin, différent de ce qu'on disait jusque là, en tout cas !



Pollux a écrit:
puis je me permettre un assertion?

il semble qu'il y ait confusion entre les champs "heroic" et "fantasy"

(...) on peut parfaitement etre en high heroic / low fantasy et vice versa ...

donc sur une echelle de 1 a 3, avec d'un cote l'heroisme [ou l'Epic, mot lui aussi a la mode] et de l'autre le fantastique

(...)



Génial cette échelle ! Content


A quoi, un certain :
Marchiavel a répondu :

Effectivement, elle est terrible, mais je la verrais bien avec un barreau de plus...

Héroïsme :
0 : Nul. Des M. et Mmes Tout-le-monde
1 : Faible. Figures héroïques, héros populaires.
2 : Modéré. Personnages "plus grand que nature" (pulp)
3 : Elevé. Personnages surhumains (épique)

Fantastique :
0 : Nul. Historique, réalisme
1 : Faible. Surnaturel possible, mais secret.
2 : Modéré. Merveilleux, surnaturel avéré, magie faible
3 : Elevé. Magique, magie puissante pouvant changer les règles de l'univers.



Mais là : attention, cette échelle qui va de O/O à 4/4 sert pour estimer les oeuvres d'heroic-fantasy, pas de low-fantasy ( suivez un peu, que diable ;-) ..! ), mais je reviendrais synthétiquement sur cela à la fin de cet article ( qui tend à devenir monstrueux, alors que j'avais prévu d'en faire une brève... C'est horrible, mais ça ne fait rien : continuons. )


A noter également que l'idée soulevée par Nolendur a été très controversée ( lui-même ne l'ayant mentionnée que pour faire avancer la réflexion, mais n'y tenant pas plus que cela... ) pour diverses causes, et même des causes diverses ( et variées ) :

  • ( un certain Dadoumaster : ) "Effectivement, je plussoie. je trouve que c'est une bonne voie de réflexion. donc univers manicheen (LotR, Willow, D&D) : High Fantasy.
    Univers moins tranché et plus subtile dans les perso (Trône de Fer, etc) : Low Fantasy.
    je sais pas si c'est parfait, mais c'est une bonne manière de voir les choses, je trouve."
  • un certain selpoivre : "ça montre vite ses limites cette classification quand même : par exemple, Warhammer devient assez dur à placer avec son univers aux concepts manichéens mais ses persos tout en nuance..."
  • un certain kobbold "(...) trouve ça, justement, super réducteur et manichéen...
    Pour [lui], Willow, ça n'est pas de la High fantasy, loin de là.
    A ce moment là, Lady Hawk c'est de la high fantasy... alors que non.
    Par contre ça montre bien que la plupart des récits high fantasy, par essence, atteignent une échelle épique, et posent une base de lutte du bien contre le mal."
  • ( le certain) Meta réplique que "(...) Au passage, ça me rappelle les forums de SF où les threads essayant de définir la limite entre SF et space-opera ou fantasy finissent en flamewar ou trolling Docteur Green "

Anecdote du jour : ( le certain) Nolendur a fait, au cours de la discussion, une confusion entre low fantasy et light fantasy ( qui désigne la fantasy humoristique, comme celle de Terry PRATCHETT, par exemple ! )


Pour finir, donc, comme promis ( suivez donc un peu, que diable ;-) ! ), un petit tour d'horizon des sous-genres de la fantasy ( liste non-exhaustive ! ) :

  • la low/high fantasy,
  • la dark fantasy, est différente de la littérature d'épouvante /survival-horror, mais n'en décrit pas moins des univers sombres, violents, désespérés, pessimistes, où les notions mêmes de "bien" et de "mal" sont remises en question. ( si vous voulez vous adonner à la philosophie à quatre sous, non disons plutôt à deux ronds..! - c'est le bon genre ! )
  • l' heroic-fantasy : insiste sur le côté épique et homérique des aventures du héros, qui combat des armées entières au cours d'une geste héroïque pour sauver le monde entier - si ce n'est pas l'univers, et n'est-ce pas courageux et admirable, ça, madame ?
  • l' urban Fantasy ( ou Fantasy urbaine ) : décrit une magie habitant les villes, une sorte de dichotomie entre civilisation ultra-urbanisée et forces surnaturelles. Le Dernier Magicien de Megan Lindholm ( alias Robin Hobbs ) en est un très bon exemple, mais il en existe beaucoup d'autres : c'est le genre en vogue, en ce moment !
  • Allez, je vais compter le steampunk, qui n'est pas nécessairement fantastique/merveilleux ( la magie n'y a pas toujours sa place ), mais dans lequel on trouve pas mal de livres mêlant magie et machines à vapeur ( le livre de Fabrice Colin, Le Réveil des Dieux, en est un exemple, - mais ce n'est pas le livre le meilleur qu'il ait écrit je trouve ! J'ai été un peu déçu, alors que d'autres m'ont plu. )

En bonus, une critique du dernier livre cité, que j'avais posté sur le même forum :





Récemment, et dans le cadre de ma formation à la littérature-jeunesse, j'ai lu Le réveil des Dieux de Colin : il s'agit d'un roman pour adolescents, et d'une uchronie steampunk qui se déroule au Japon, occupé par les anglais. Le personnage principal est un jeune lycéen Anglais qui enquête sur une affaire de conspiration menée contre son père, ainsi que sur une menace très grave - d'ordre apocalyptique - pesant sur la ville...


Attention ! mon avis est très subjectif :

La première partie du livre ne m'a pas plu du tout ( spoilers inside ) :


  • Je trouvais que c'était du "mauvais" steampunk. On présente par exemple la découverte d'un minerais, l'anthélium, qui serait arrivée sur Terre par une météorite écrasée en Angleterre ( si je me souviens bien ), et dont les propriétés sont magiques.
    C'est l'aspect principal du côté "uchronique steampunk", car les conséquences de la découverte de ce météore vont modifier le cours de l'Histoire.

    Le problème, c'est qu'on n'apprend pas grand'chose sur ce minerai mystérieux : "plouf", il arrive sur Terre à ord du Météore, "paf" il est récupéré par le Gouvernement Anglais, "Boum" ils vont l'implanter dans le crâne de certains agents secrets, et voilà, en n'en sait pas beaucoup plus ; ça tombe du ciel, si je puis dire, littéralement.

  • Le personnage principal va se rendre dans divers endroits de la ville, mais il semble en fait errer sans but, complètement perdu, pendant toute la première moitié du roman : on ne comprend pas pourquoi il se rend dans tel et tel lieu, pourquoi il va d'un endroit à l'autre, il semble très motivé pour résoudre son enquête, mais en même temps ne fait pas grand'chose pour y voir clair, se contentant de vagabonder dans divers lieu. C'est un prétexte pour nous balader dans Tokyo.

  • l'ambiance japonaise est mal reconstituée, je n'ai pas eu l'impression, dans cette première partie, de me trouver à Tokyo. Sauf au tout début où est décrite une attaque de Ninja, on se croirait dans une ville... anonyme. Plus ou moins.



Mais attention ! La deuxième et troisième partie, par contre m'ont botté les fesses de l'imagination que c'en est devenu un peu plus intéressant !!



  • Les Esprits de Tokyo nous apportent certains éclaircissements, et certaines réponses
  • Le brouillard se lève un peu, on y voit plus clair, on commence à suivre l'histoire et l'action s'accélère un peu.

  • ... Donc, on s'ennuie beaucoup moins !!
  • De nouveaux personnages, assez sympathiques viennent rejoindre notre héros.

  • On a bien plus l'impression d'être au Japon, à Tokyo



Une collègue, qui l'a lue aussi, ma dit que pour elle, c'était l'inverse : elle avait bien aimé le début, été déçue par la fin.
comme quoi, c'est une histoire de goûts, et tous ils sont bien gentiment dans la Nature, et comme il y en a pour tous, tout va bien Gaugenard

mon verdict : Je reste dubitatif sur ma lecture, mais il y a une très bonne raison à cela (!) :
c'est un roman-jeunesse, pour les ados. Ca fait longtemps que je me suis habitué à d'autres lectures ( genre Umberto Eco ou Hannah Arendt... ) donc il est normal que j'ai été un peu déçu de ma lecture !

Pour vos fistons - ceux du moins, qui aiment la fantasy exotique -, ce livre sera sans doute très bien, entre de bonnes mains clin d'oeil clin d'oeil




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jeudi 5 février 2009

Creative Commons : deux vidéos Youtube !

Hop ! Merci Youtube :









Le premier peut être utile pour nous, le deuxième s'adresse plutôt à des élèves de collège, niveau 6°/5°... ( bon, peut-être 4° aussi, mais là, j'ai peur qu'ils s'ennuient en le regardant, vu la lenteur du débit des paroles ! )

Bon visionnage à tous !
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lundi 2 février 2009

réponses et problématiques à propos du "bug Google"

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Le 31 février, ceux qui se trouvaient devant leur ordinateur connecté à Internet au bon moment - ou plutôt au mauvais - savent de quoi l'on parle : pendant une heure, Google est devenu fou ! Il a indiqué que tous les sites étaient indésirables !
Une bonne analyse du phénomène vient d'être publié sur le blog d'affordance. La cause ? une erreur humaine. Ce qui montre que ce n'est pas forcément des machines qu'il faut avoir peur, mais plutôt de ceux qui les utilisent !

Par ailleurs, il semble, d'après son article, que ce phénomène ait réveillé les craintes quant à un crash informatique, une version 2009 du bogue de l'an 2000, bref, la peur que tous les sites et tous les dépôts de connaissances du web disparaissent dans les limbes... Qui pourrait imaginer un retour à la vie AVANT l'Internet ?!
Bref, certains esprits semblent s'emballer...

Et une telle tendance nous concerne indéniablement, nous autres futurs profs-docs : que doit-on faire pour rassurer les usagers d'Internet sur l'avenir du réseau des réseaux ? De la publicité pour l'annuaire Yahoo ou pour Exhalead ?
Ou plutôt en profiter pour leur expliquer qu'il existe d'autres sources d'informations et de connaissances que le web ( mais surtout, sans tomber dans l'abus contraire qui consisterait à dénigrer le web,qui reste un très bon outil de communication, d'échange, de partage et d'information ! ) ?

A réfléchir...
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Des news vues sur le site "docs pour docs", et une page intéressante pour les SIC !

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Avant d'entamer les nouvelles réjouissantes, petite préliminaire pour signaler cette page sur laquelle je suis "tombé" par hasard ; elle me semble assez ancienne, mais très intéressante car elle récapitule les principales théories en sciences de l'information : théories principales des SIC !


Pour en venir aux réjouissances, commençons par le festival de la bande dessinée d'Angoulême qui s'est terminée hier, 1er février. On y fêtait l'anniversaire des personnages de BD "Boule et Bill" ! Une page qui me semble intéressante à visiter : sur le post.fr


Pour finir, le site "docs pour docs" nous signale deux autres liens,
le premier vers un calendrier professionnel collaboratif spécialisé dans les événements info-dsocumentaires,
le deuxième vers un service universitaire de réponse à distance proposé par les BU de Paris.

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