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samedi 28 février 2009

journalisme : l'intention derrière la médiation de l'information ; et d'autres considérations (notamment le web2.0).

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Il est 2 h55 : insomnie. Et donc, comme je ne sais pas quoi faire, je me décide à écrire un nouveau billet, malgré la promesse que je m'étais faite de ne plus en écrire avant les épreuves écrites.


C'est parce que j'ai repensé aux médias et à la nécessité de former les jeunes à l'esprit critique. J'ai d'ailleurs repensé aussi aux blogs en tant que nouveau moyen d'expression, mais pour cette nuit, j'ai choisi de me pencher sur le premier sujet.

Comme ma vie privée n'intéresse que moi, j'arrête là mes considérations autobiographiques oiseuses, et je vous livre l'idée qui m'a traversé la tête :
elle se rattache à une discussion que j'ai eu sur un forum php il n'y a pas longtemps, à propos du JdR dans les médias ( ceux qui savent que signifie le sigle JdR sont des bienheureux. Les autres aussi, car ils n'ont pas besoin de connaître ce sigle pour comprendre la suite. Au reste j'imagine qu'ils sont relativement peu nombreux, je ne vous ferais donc pas l'affront de l'expliquer. )

Cette idée concerne l'instrumentalisation des médias aux fins d'influencer l'opinion des masses.
Je me suis dit que tout journaliste ayant ses propres opinions et cherchant plus ou moins à les faire prévaloir ( que ce soit de manière consciente - intentionnelle - ou inconsciente ) instrumentalise lui-même son moyen de médiation ( le journal dans lequel il écrit, la TV ou la radio, ... encore que pour la TV, les contenus et programmes des émissions étant rigoureusement contrôlés, ce doit être davantage difficile, mais cette "auto-instrumentalisation", n'est sans doute pas nulle pour autant..! ).

Mais j'étais, jusqu'à présent toujours dans l'idée que cette action d'influence ( je préfère ce terme à "manipulation", ce serait exagéré d'en parler - d'ailleurs, la notion d'influence est bien assez grave comme cela lorsqu'il s'agit de médiation de l'information - je ne parle pas d'influence littéraire ou artistique, qui est une bonne chose, mais d'influence informationnelle sur les opinions - ! )
Et je sentais qu'il y avait quelque chose de pourri dans cette idée : il doit bien y avoir quelques journalistes qui ont une éthique et une honnêteté intellectuelle suffisante pour ne pas vouloir influencer leurs lecteurs/auditeurs.
Mais cependant eux aussi ont des opinions qui doivent nécessairement teinter leur discours, quel qu'il soit, aussi désengagé et impartial soit-il...

Et là, bing : hier soir, l'idée m'est venue de rapprocher cette idée d'une des théories qu'on a mentionnées en cours ( avec M. Pascal Duplessis ) en sciences de l'info-com :
l'Ecole de PAlo-Alto qui pense que la réalité est resoncstruite mentalement par chacun. Chacun le perçoit donc d'une manière qui lui est propre. Et c'est exactement ça que recouvrait en fait mon idée, sans que j'en aie conscience :

En effet, un journaliste ne perçoit la réalité que de manière nécessairement subjective, d'après ses propres conceptions et ses reconstructions mentales. D'où le fait que, même de manière non-intentionnelle ou inconsciente, un journaliste ne sera jamais totalement impartial ; il y aura toujours un engagement plus ou moins profond, plus ou moins conscient, plus ou moins aiguë... Même avec la meilleure honnêteté du monde, même un journaliste de bonne foi va insérer, peut-être même à son insu, ses opinions dans ses articles ( ou ses émissions ), car il ne peut rendre compte de la réalité que d'après la manière dont il la voit et la perçoit...

voilà : une petite idée toute simple ( quand on connaît les SIC ), et beaucoup de bruits pour rien ( ou pour pas grand'chose, soyons indulgents envers moi ! ) mais j'avais envie d'en parler.



Je profite de ce billet pour revenir sur un autre sujet, concernant un article de blOgOnOisettes, posté hier :
je m'étais déjà exprimé, en des termes assez vindicatifs, sur la notion de web2.0, sur mon autre blog, je n'en pense pas moins aujourd'hui. Je suis toujours convaincu que ce concept de web2.0, n'est qu'une vaste plaisanterie orchestrée par quelques éditeurs pséialisés ( et comme par hasard américains, ceux qui sont les plus doués pour inventer des combines permettant de gagner des sous ! ) afin de vendre des bouquins, concept qui a ensuite été récupéré par une tripotée d'internautes qui trouvait ça "trop d'la balle", de toute modernitude, et que ça fait bien plaisir de participer à des sites collaboratifs et/ou de réseautage social qui sont trop tendance et à la pointe du progrès technologique.

Là, je me dois de signaler que je nie pas toutes les innovations récentes telles que les SGC collaboratifs ou la technologie RSS. Non, je suis parfaitement d'accord pour dire qu'il s'agit de grandes avancées du Net.

Ce que je rejette, c'est un concept dont personne ne connaît les caractérisations ( chacun ayant sa petite définition personnelle de ce qu'est le web2.0 ) et dont on aime se gargariser pour se dire qu'on est vraiment à la pointe. Cela fait des années que j'utilise Internet pour surfer sur le web. J'ai vu pas mal de sites et des choses intéressantes, j'ai constaté moi-même que certains usages avaient évolué. Ca ne justifie pas qu'on nous rebattent les oreilles avec une soi-disant "révolution planétaire du web".

Quand le web sémantique aura émerger, on pourraz reparler de cette histoire de web2.0. D'ici là, j'estime qu'on n'en est encore qu'au web1.5. Et encore.

Evidemment, je n'irais pas jusqu'à m'exprimer ainsi dans une copie de STD ( il faut savoir nuancer ses propos, surtout si on veut ne pas être recalé trop vite - quoique je pense que si on peut justifier de son avis, il est tout-à-fait possible de l'émettre, à condition de tomber sur un correcteur ouvert d'esprit, c'est un risque que je préfère ne pas courir ), mais ça n'en reste pas moins mon avis sur la chose.
Je le partage donc. Il est 3 h 43 ( faut-il préciser "du matin" ? ) , maintenant. Bonne journée à tous !
On se retrouvera quand j'aurais récupéré ma nuit blanche.

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