Contributeurs

mardi 14 octobre 2008

la crise financière : quelques réflexions d'un néophyte...

A la radio, on n'entend plus parler que de ça, surtout depuis les mesures prises, hier, par le Conseil Européen :
sur France-info, France-inter, BFM... Bref, nous sommes matraqués par la psychose économique ambiante. Aussi, et pour une fois ( échappant à ma propension anticonformiste ) j'ai voulu en parler un peu, et émettre quelques réflexions.

Tout d'abord, ce qui m'a frappé, c'est que tout le monde parle de la "fin du capitalisme" les socialistes, communistes, et mêmes les sociaux-démocrates ( dont je suis censément proche, étant de tendance démocrate-chrétien ), s'en donnent à coeur joie. On pense que cette crise signe la fin des théories néolibérales par lesquelles les économistes affirment que l'économie est un marché autorégulé.
Or, cette crise n'est pas, pour moi, une preuve d'erreur de cette théorie, car elle est la conséquence d'une ingérence politique dans l'économie : les subprimes sont en effet une mesure gouvernementale américaine, elles ne sont pas issues de la "loi du marché". S'agissant d'une intervention étatique, elle n'entre donc pas dans le champ du capitalisme libéral - d'après ce que j'ai compris ( je rappelle que je suis un néophyte en la manière, je peux me tromper ! )
Cette crise tendrait donc plutôt à prouver que l'État ne doit pas intervenir dans le marché capitaliste, justement...
Sauf que, les mesures décidées par l'Europe ( la création de fonds de garantie, principalement, je ne suis pas au fait d'autres décisions prises... ) semblent avoir un effet positif sur les marchés financiers. J'attends la fermeture de ce soir pour en avoir confirmation, mais il semble que la confiance revienne, ce qui tendrait à valider la thèse des sociaux-démocrates ( ouf ! ).

Autre question que je n'ai compris :
apparemment, de nombreux français exigeraient ( ou en tout cas, seraient favorables ) à une réforme du système bancaire français ( voire européen, pourquoi pas ? ). Là, pour moi, c'est un mystère que je ne comprends pas : pourquoi le système bancaire français devrait-il être réformé, alors que la crise nous vient du système financier américain ?
Pour moi, c'est le système bancaire américain qu'il faudrait réformer, je pense.


J'ai entendu, par contre, une intervention très intéressante à la radio, sur le phénomène des spéculations boursières : je suis en effet pour une réglementation beaucoup plus rigoureuse du système financier, car de telles spéculations sont parfois totalement déconnectées des réalités économiques et des dynamiques de flux réels ( monétaires ou commerciaux ), et selon moi, cela entraîne un déséquilibre dangereux du système d'échanges, et du commerce !



Dernière question, celle de la croissance :
le terme de croissance revient comme un leitmotiv dans la bouche des économistes, comme un objectif permanent et supérieur. La croissance, pourtant, ne devrait être qu'un moyen de répondre aux besoins humains, pas un objectif en soi.
Si vous voyez la chose de cette façon, alors vous pourrez vous demander si :
ce moyen est-il réellement adapté à nos besoins ?

Pour moi, la réponse est négative, pour plusieurs raisons :
- l'épuisement des ressources naturelles ( un des intervenants à la radio a d'ailleurs évoqué le concept de politique économique de "développement durable"... Quelle est la place de ce concept dans notre système actuel ? Quelles ressources restera t-il à nos petits-enfants pour vivre... ou survivre ?
Nous sommes nous mêmes concernés : Dans 20 ans, nous serons nous-mêmes encore vivants, que nous restera t-il ? On estime que dans moins de 15 ans, les gisements de pétrole rentables seront épuisés : les ressources pétrolières restantes auront un coût d'exploitation technologique trop important pour être intéressants... Mais intéressants pour qui, j'aimerais bien le savoir ? Pour les grandes Compagnies multinationales inhumaines ? )

- l'égalité internationale : actuellement, la croissance ne profite qu'à quelques pays riches, qui représentent moins de 20% de la population mondiale. Ca laisse rêveur... Nous exploitons les ressources des pays pauvres ( exploités, ils le sont, c'est le cas de le dire ! ) à notre propre profit, mais sûrement pas au leur !

A bon entendeur...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire